Compte-rendu

rapport détaillé d'un événement, une situation, un ouvrage etc. Des récits simples comme le Ricard, le tout sans vous soûler (j'espère).

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Par Caroline Ricard
16 avr. · 5 mn à lire
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#CQJA2 : ce que j'ai aimé ces derniers temps

Un condensé de tout ce que j'ai aimé voir, lire, faire, découvrir ces derniers temps.

Spoiler : c’est le deuxième rendez-vous, et c’est toujours aussi long.

Mode & beauté : marques, concepts, découvertes

Le compte Instagram Sapé comme jadis

Le compte Sapé comme jadis est une mine d’or d’informations, sans jamais tomber dans un côté trop scolaire ou ennuyant. Derrière ce compte ? Yvane Jacob, historienne de la mode, responsable de collection chez &Other Stories et auteure (elle a notamment publié le livre Sapé comme jadis en 2019 ou Parées : Histoire de l’émancipation vestimentaire des femmes en 2023). J’y apprends toujours beaucoup de choses sur le vêtement et son histoire, le tout de manière ludique (hyper important pour moi).

La marque responsable Catheclisma

J’ai hésité à partager cette marque, par pur égoïsme. Et puis je me suis dit que le but de ce format c’était quand même de partager ce que j’aimais. J’ai découvert la marque italienne Catheclisma il y a quelques semaines à peine. Créée par Caterina Grieco durant la période Covid, il s’agit d’une marque responsable qui utilise des tissus provenant de stocks dormants. Tout est confectionné à la main à Bergame, au nord-est de Milan, sur commande et en évitant les tendances saisonnières. J’aime tout chez Catheclisma, de l’univers à la direction artistique, en passant par les pièces bien sûr, très COQUETTE ERA.

Anna Alessandra Kamaile Deller-Yee, designer textile

Née en 1994 à Chicago, Anna Alessandra Kamaile Deller-Yee a grandi en Allemagne et étudié à Londres. Elle est diplômée du Royal College of Art de Londres, et du London College of Fashion. Sur Instagram ou sur son site internet elle se décrit comme “ La designer qui peint beaucoup trop”, et ce n’est pas pour rien puisqu’elle est actuellement créatrice indépendante pour la marque Marni, en charge de développer les imprimés et les broderies pour les collections femmes. Je vous laisse avec les images, mais le résultat est magique. Elle arrive à recréer un effet mouillé, du mouvement et du relief uniquement avec ses dessins et peintures. Merci Nathalie pour la découverte.

La marque danoise de basiques (mais pas que) : SIGNE

Depuis quelques mois je lorgnais du côté de cette marque copenhagoise, mais je n’étais pas encore décidée à sauter le pas. Et puis à la toute fin du mois de mars, la marque annonce une vente de prototypes et/ou de pièces utilisées par exemple pour des shootings, et là je craque. Bien entendu, ça valait le coup mais on ne va pas se mentir : ça reste un budget. Cela m’a néanmoins permis de me faire une idée et de la coupe à la qualité, tout y est. SIGNE propose essentiellement des vêtements faciles à porter, des basiques à avoir dans son dressing, en coton bio. Mais pas que. Je trouve que certaines pièces sont très originales, et possèdent à minima un twist qui fait la différence. Je vous laisse avec le visuel de ma nouvelle chemise blanche préférée, loin d’être boring.

Le sérum Mega Plump de talm

Je sais, la marque était déjà présente dans ma précédente newsletter. Il faut dire que je dois être la pire journaliste beauté du monde car je teste peu de choses. Enfin si, je teste des choses mais je refuse d’ouvrir 15 produits à la fois et de donner un avis sur une crème testée deux matins et une soirée. Impossible. J’utilise le sérum Mega Plump depuis quelques temps maintenant, mais si je suis honnête, là encore, j’ai vu les résultats dès les premières applications. Alors non, vous n’allez pas rajeunir de 20 ans ou vous débarrasser de l’apparence de vos pores en 1 minute chrono. En revanche, ce sérum a de la magie en lui et viendra apaiser, repulper et hydrater votre peau comme rarement. Aucun problème pour se maquiller tout de suite après l’avoir appliqué (contrairement à un certain sérum à l’acide hyaluronique dont je tairais le nom et que je ne peux utiliser que la nuit tellement il peluche) et je trouve qu’il apporte un glow hyper appréciable (plus personne me dit que j’ai l’air fatiguée alors qu’objectivement je le suis toujours autant). Pour couronner le tout et comme Kenza fait bien les choses, il est sûr d’utilisation dès le premier jour de la grossesse, pendant l’allaitement et convient parfaitement aux peaux les plus sensibles. Bref je l’aime (mais je crois qu’il est actuellement sold-out).

Sérum hydratant repulpant visage Mega Plump, talm, 48€ les 30mlSérum hydratant repulpant visage Mega Plump, talm, 48€ les 30ml

Lectures

Le silence des pères, Rachid Benzine

On y parle de pudeur, de dignité, de nos parents qui sont avant tout des hommes et des femmes, de non-dits mais surtout, de beaucoup d’amour. Mais comme je ne suis pas critique littéraire, je vous laisse avec la 4ème de couverture :

“ Un fils apprend au téléphone le décès de son père. Ils s’étaient éloignés : un malentendu, des drames puis des non-dits, et la distance désormais infranchissable. Maintenant que l’absence a remplacé le silence, le fils revient à Trappes, le quartier de son enfance, pour veiller avec ses soeurs la dépouille du défunt et trier ses affaires. Tandis qu’il débarrasse l’appartement, il découvre une enveloppe épaisse contenant quantité de cassettes audio, chacune datée et portant un nom de lieu. Il en écoute une et entend la voix de son père qui s’adresse à son propre père resté au Maroc. Il y raconte sa vie en France, année après année. Notre narrateur décide alors de partir sur les traces de ce taiseux dont la voix semble comme resurgir du passé. Le nord de la France, les mines de charbon des Trente Glorieuses, les usines d’Aubervilliers et de Besançon, les maraîchages et les camps de harkis en Camargue : le fils entend l’histoire de son père et le sens de ses silences.”

Le silence des pères, Rachid Benzine, Editions SEUILLe silence des pères, Rachid Benzine, Editions SEUIL

Care, le livre qui prend soin de votre âme

Imaginé et réalisé par la plateforme canadienne Booooooo.com, Care fait 128 pages et réunit pas moins de 60 contributrices. Car oui, il n’y a que des femmes artistes et photographes dans ce livre. Ce dernier traite avant tout du “care” et de ses différentes formes et c’est une notion qui me touche particulièrement. J’ai pu découvrir des artistes incroyables comme Aqueene Nizana Wilson, Ruhamaiah ou encore Mikhela Greiner. Mais aussi des clichés que je ne connaissais pas de Bettina Pittaluga, dont je suis le travail depuis un moment. Pour l’anecdote, le livre venant tout droit du Canada, j’ai bien entendu eu la surprise (l’étais-je vraiment ?) de payer des frais de douane pour pouvoir le réceptionner (peu onéreux en comparaison aux frais de livraison mais ceci est un autre sujet). En tout cas, je ne sais pas comment le formuler autrement mais ça me fait du bien de savoir que ce livre est chez moi et que je peux le consulter dès que j’en éprouve le besoin.

Podcasts

J’écoute régulièrement des podcasts. Si ce n’est quotidiennement. J’en suis quelques uns et j’attends la sortie d’un nouvel épisode avec impatience. Cette fois, au lieu d’intégrer à cette catégorie tous les podcasts et épisodes que j’ai pu aimer, je voulais juste me concentrer sur l’un d’entre-eux. Il s’agit de CAST, produit par Nicolas Bianciotto et Sonia Zmihi. Le podcast se décrit comme “le premier podcast français mettant en lumière les coulisses de la mode et du mannequinat à travers les histoires diverses d’acteurs clés de l’industrie.”. Alors oui, c’est vrai, mais c’est aussi un véritable média, qui permet de donner la parole à toutes les personnes que l’on n’entend pas toujours (surtout dans l’industrie de la mode). Il est rare que je loupe un épisode : parfois je me laisse guider par le nom d’un.e invité.e (que je connais ou non d’ailleurs), une thématique. Parfois même, je me surprends à revenir en arrière et à réécouter un épisode déjà consulté dans le passé. Ce n’est pas élitiste et ça n’a pas vocation à le devenir. Les conversations sont accessibles et hyper intéressantes, que vous soyez foncièrement intéressé.es par ce milieu ou non. Voici l’épisode d’Edem Dossou, styliste, récemment mis en ligne sur CAST. ♡

Vidéos : YouTube, séries, films etc.

La maternité vue par Mersea

Dorothée Henriot, alias MERSEA, est une artiste que j’aime beaucoup. Je la trouve poétique, extrêmement talentueuse, elle me reconnecte à la Bretagne et son compte Instagram sent bon l’air iodé. Il y a quelques temps (oui parce qu’une fois de plus je suis très en retard avec cette newsletter mais ça n’étonne plus personne) elle a publié une vidéo pour parler de maternité, de son nouveau rôle de mère. Et du rythme de sa (nouvelle) vie qui change et qui chamboule tout. Je me suis totalement reconnue en elle, j’ai repensé à ma première année en tant que mère, et j’ai souri. Avec bienveillance, car je sais que l’adage “tout passe” est si vrai, et ses mots à elle, si justes.


L’interview de Rokhaya Diallo dans Valyu Media (par Princess Anies)

Rien d’autre à ajouter, à part que Rokhaya Diallo est une queen.

Le come-back de Yasmine Golotchoglova

Il s’agit d’un retour, car Yasmine Golotchoglova avait déjà une chaîne YouTube dans le passé, mais impossible de me rappeler à quelle époque. Tout ce que je sais, c’est que c’est l’une des premières Youtubeuses que j’ai regardé, alors ça doit quand même pas mal dater. Récemment, elle a décidé de revenir sur la plateforme, après une très longue pause. J’aime beaucoup son esthétique et ses engagements, mais aussi sa personnalité et sa grande sensibilité. Il y a environ un mois, Yasmine a posté une vidéo d’elle pour expliquer ses mécanismes de défense, son énorme manque de confiance en elle, ses peurs… Bref il en faut du courage pour oser dévoiler tout ça, et je sais que je vais enfoncer une porte ouverte mais n’oubliez jamais que la vie ce n’est pas les réseaux. Que l’on montre bien ce que l’on veut mais que personne ne sait vraiment ce que l’on cache. Que rien n’est ni tout blanc, ni tout noir.

P.S : dans un tout autre registre, elle a également lancé un concept qui s’appelle “ Au bigo”, et qui est un format de vlog, filmé et monté… via un téléphone ! C’est très frais à regarder.

Samuel, la série animée (ARTE)

C’est délicat, rafraîchissant, poétique parfois, émouvant. J’ai souvent eu le sourire mais j’ai également été très nostalgique. En tant qu’enfant des années 90/2000, je me rappelle de beaucoup de moments joliment contés par Emilie Tronche. Samuel, un des plus beaux formats que j’ai vu récemment et croyez-moi qu’en ce moment ça fait énormément de bien.

“Samuel a 10 ans. Il tient un journal et il a un problème : Basile a dit à la grande Julie que Samuel l’aimait. C’est faux, il s’en fiche de Julie. C’est juste qu’elle a rigolé à l’une de ses blagues et qu'il a trouvé ça sympa de sa part. Bon, en fait Samuel aime Julie mais personne ne doit savoir.”

Disponible sur arte.tv

Autres

Une conversation avec Natacha Birds

Pour le dernier numéro de Stylist, j’ai écrit un article qui s’intitule “Artistes sous influence”. Il raconte l’évolution des artistes peintres et leur relation avec les réseaux sociaux, souvent devenus de véritables vitrines pour faire vivre leur art. Dans ce contexte, j’ai (entre autres) eu l’opportunité de discuter avec Natacha Birds, une artiste dont j’apprécie énormément le travail, mais aussi une femme qui me touche beaucoup. Au cours de notre discussion, Natacha m’a dit la phrase suivante : “Sur les réseaux sociaux je ne m’impose rien : ni le rythme, ni les thèmes. Je ne veux pas me sentir emprisonnée. J’ai la chance de ne pas avoir de patron, alors je ne veux pas être ma propre patronne.”. Ne pas être sa propre patronne quand on est à son compte, ça paraît peut-être débile mais c’est la première fois de ma vie que j’entendais ça, et ça m’a fait un bien fou. Car moi non plus, je n’ai pas envie de m’imposer autre chose que du plaisir, de l’organisation et la rigueur nécessaire. Je n’ai pas (plus) envie d’être trop exigeante, directive ou autoritaire avec moi-même. Et je ne l’avais jamais envisagé de cette manière. Alors merci Natacha !

Natacha BirdsNatacha Birds